Crédit carbone : les éléments essentiels à prendre en compte

La lutte contre le réchauffement climatique exige que chaque citoyen, événement, entreprise ou collectivité apporte sa contribution à son propre niveau en diminuant progressivement ses émissions de CO2. En plus de cela, ces acteurs ont la possibilité de contribuer de manière volontaire à la neutralité carbone collective en investissant dans un ou plusieurs projets d'action écologique. Préparez-vous à accélérer votre transition vers l'environnement ? Pensez au crédit carbone.

Le crédit carbone : qu'est-ce que c'est exactement ?

Les crédits carbones ont vu le jour à la fin de l'année 90. Cette année-là, la majorité des contrées travaillait sur le protocole de Kyoto, premier accord mondial sur les changements de climat. L'objectif de cette activité était de fixer des limites rigoureuses d'émissions de dioxyde de carbone pour chaque pays industrialisé, ainsi que de mettre en place un système facilitant :

  • la déclaration,
  • l'échange,
  • la surveillance des droits d'émission.

Le centre est occupé par un organisme de régulation (ici, les Nations Unies) qui établit des quotas.

Le premier accord

Le premier accord international a été le protocole de Kyoto, qui a conduit 192 contrées à diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre, c'est-à-dire leur empreinte carbone. Depuis lors, tout projet visant à modérer ou à supprimer les émissions de dioxyde de carbone peut bénéficier de crédits carbone. La condition consiste à se conformer à certaines formalités. La mise en œuvre d'un crédit carbone fonctionne comme un certificat qui confirme que le projet a réussi à éviter ou à stocker une tonne de dioxyde de carbone équivalent (tCO2e).

En résumé, les transactions en matière de carbone sont des systèmes d'échange où des crédits carbone sont échangés et achetés à des enchères. Ces ventes aux enchères permettent notamment de financer des projets visant à diminuer les émissions de GES.

Types de crédits carbones

Les crédits peuvent être employés dans différents secteurs (exploitation agricole) comme :

  • les échanges de carbone,
  • les actions de compensation volontaire,
  • les règlements gouvernementaux sur les émissions.

Chaque catégorie de prêts présente ses propres bénéfices et difficultés en ce qui concerne

  • leur efficacité,
  • leur crédibilité,
  • leur contribution à la lutte contre le contrôle climatique.

Les pratiques visant à réduire leur impact environnemental permettent de mesurer de manière précise les émissions de gaz à effet de serre évitées ou réduites. La compensation volontaire vise à aider les entreprises à atteindre l'exemplarité climatique en réduisant leurs émissions de CO2 résiduelles en se basant sur leur volonté.

Les deux formes de crédit

En France, il existe deux pratiques différentes pour le crédit carbone :

Réduction certifiée des émissions (RCE) : ils sont émis et contrôlés par des fonds institutionnels, principalement pour compenser l'impact environnemental de certains projets tels que les centrales électriques. Ces prêts sont officiellement certifiés conformes au protocole de Kyoto.

Réduction volontaire des émissions (VER) : On échange ces crédits carbone volontaires sur des marchés, sans être soumis à la régulation de tiers.

La principale distinction réside dans le fait que les crédits RCE sont officiellement conformes au protocole de Kyoto, tandis que les crédits VER ne sont pas soumis à des restrictions réglementaires ni à aucune surveillance.

Fonctionnement : explication du marché des crédits carbone

Les crédits carbones en France sont le processus qui permet de transmettre les revenus liés au carbone des entreprises aux organismes de réglementation, habituellement les gouvernements.

Réduction des émissions supplémentaires

La majorité des crédits sont attribués annuellement en fonction des objectifs d'émissions de la contrée. Les sociétés ont la possibilité d'acquérir des prêts afin de compenser leurs émissions supérieures à leurs allocations autorisées. Tandis que les entreprises qui réduisent leur empreinte carbone en dessous de leurs allocations peuvent vendre sur le marché international  leurs prêts supplémentaires.

Le plafonnement et l'échange sont les méthodes les plus couramment utilisées pour déterminer le coût des émissions de CO2. Ce modèle a déjà été adopté par de nombreuses contrées, comme :

  • les États-Unis,
  • le Canada,
  • le Mexique,
  • la Chine,
  • la Nouvelle-Zélande,
  • le Royaume-Uni,
  • l'Union européenne,

Et de nombreuses autres envisagent son adoption. Dans ces systèmes, un organisme de régulation fixe un seuil. Ainsi, les entreprises échangent des autorisations d'émissions en fonction de la requête sur le marché mondial des crédits carbone. Il est donc nécessaire pour les pollueurs qui dépassent leur niveau d'émissions autorisé d'acquérir des permis à d'autres entités par le biais des permis disponibles à la vente.

Vente de crédit excédentaire

En France, les entreprises sont de plus en plus confrontées à la difficulté de maintenir leur activité de manière durable dans les limites du plafond, car celui-ci est régulièrement réduit. De plus, une société a la possibilité de générer des revenus en vendant des crédits carbone supplémentaires à d'autres sociétés. De cette manière, les entreprises sont encouragées à diminuer leur empreinte écologique. Finalement, les sociétés qui favorisent la diminution des émissions de CO2 grâce à un système de plafonnement et d'échange auront plus de chances d'atteindre les objectifs d'émissions fixés.

Certification: Gold Standard, Verified Carbon Standard

Le fonctionnement de la certification de crédit carbone est crucial en France afin d'assurer la validité et la qualité des projets de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cette procédure garantit que les actions entreprises dans le cadre de ces projets :

Faire une réelle contribution à la lutte contre le changement climatique.

Entraînent des avantages concrets dans le cadre d'émissions évitées.

L'évaluation repose sur des normes internationales connues, comme le Gold Standard et le Verified Carbon Standard. Elles établissent les conditions pour :

  • l'implémentation,
  • le suivi,
  • la vérification des projets visant à réduire les émissions.

La certification VCS (Verified Carbon Standard) est la plus répandue à l'échelle mondiale. Avec plus de 1300 projets certifiés Verified Carbon Standard :

Plus de 200 millions de tonnes de carbone et d'autres gaz à effet de serre ont déjà été réduites ou éliminées de l'atmosphère.

Mécanismes : description des différents mécanismes de compensation carbone

Les entreprises, les individus ou les collectivités peuvent utiliser la compensation carbone pour compenser leurs émissions de CO2 de manière durable. En participant à des initiatives d'action climatique visant à diminuer ou absorber une quantité équivalente de gaz à effet de serre (GES) ou d'empreinte carbone. Ces projets, fréquemment associés à des initiatives de :

  • reforestation –exploitation agricole,
  • promotion des énergies renouvelables,
  • amélioration de l'efficacité énergétique,

Produisent des crédits carbone qui peuvent s’acheter et s’échanger sur le marché international du carbone. Grâce à ces crédits, il est possible de mesurer la contribution d'une organisation ou d'un individu à la réduction durable des émissions de CO2.

Objectif de la compensation carbone : la neutralité carbone

L'objectif de la compensation carbone est de pousser les acteurs économiques vers la neutralité carbone. Cela implique de trouver un équilibre entre leurs émissions de CO2 et des mesures compensatoires, afin de combattre les modifications du climat. L'objectif de ce mécanisme est de renforcer les efforts de réduction des émissions en soutenant la transition écologique vers une économie à faible émission de carbone. En outre, le développement et la commercialisation des crédits peuvent encourager la collaboration entre les industries et les contrées dans la lutte contre le changement climatique.

Les types de projets de compensation carbone

Les différents secteurs de compensation carbone peuvent englober :

La promotion de l'essor des énergies renouvelables : solaire, éolien, etc.

La reforestation et la conservation des forêts favorisent la réserve de carbone

La diminution de l'usage des combustibles fossiles, par exemple grâce à des initiatives visant à améliorer l'efficacité énergétique

Des mesures pour prévenir les émissions de gaz à effet de serre, telles que la suppression de certains gaz industriels. 

Grâce à ces initiatives d'action climatique, des crédits carbone sont créés et échangés au sein de systèmes tels que le dispositif d'échange de quotas d'émission (SEQE) de l'UE.

Défis et critiques : les controverses autour des crédits carbones et leur efficacité

Néanmoins, le dispositif de crédits carbone présente également des critiques et des difficultés. 

Les diverses controverses

Des entreprises pourraient être tentées de faire la surestimation de leurs réductions d'émissions. Cela peut entraîner des risques de fraude.

Il est parfois compliqué de déterminer si les diminutions d'émissions affirmées par les vendeurs de crédits carbones sont effectives, stables et additionnelles. 

La question du greenwashing : certaines entreprises peuvent se servir de l'acquisition de crédits carbone pour faire preuve d'une meilleure image écologique. Elles peuvent ne pas modifier significativement leurs propres pratiques d'émission de dioxyde de carbone.

Il arrive parfois que les marchés du carbone privilégient les grandes entreprises émettrices de carbone au détriment des petits acteurs ou des communautés qui sont touchées par les conséquences du changement climatique. En outre, certaines initiatives de financement

carbone dans les pays en développement ont été dénoncées pour avoir viol

  • les droits de l'homme,
  • les droits des communautés locales.

La mise en œuvre et la gestion d'un marché du carbone peuvent être compliquées et onéreuses. De plus, pour les petites entreprises la mise en œuvre pour participer à ces marchés peut sembler difficile.

Le crédit carbone n'a pas de règle générale, ce qui peut engendrer des inefficacités et des incohérences.

Garantir l'équité et l'efficacité du dispositif à l'échelle mondiale est ardu, car les règlementations et les normes diffèrent d'un pays à l'autre.

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